artiste invité / thomas léon
Thomas Léon est né en 1981 à Dijon.
Son travail porte sur l’habitat au sens large (environnement, urba-nisme, architecture) dont découle une partie de ses problématiques : les décalages complexes qui appa-raissent entre un projet, sa représentation et sa mise en œuvre ; les liens entre formes plastiques et enjeux de pouvoir ; la pertinence d’usage de ces formes dans la durée. À la croisée du cinéma et des arts graphiques, il s’incarne principalement dans des films et installations vidéo et sonores ainsi que dans des dessins de grand format. Il puise ses sources dans un ensemble hybride de références : projets archi-tecturaux des avant-gardes, littérature utopique, cinéma de genre, sciences naturelles, éléments d’interface graphique issus des écrans. Il s’attache à faire dialoguer des préoccupations et des tech-niques traditionnelles (dessin au fusain ou à la mine de plomb, importance de la mimesis, etc.) avec des problématiques et technologies contemporaines (modélisation 3D, rapport aux écrans, etc…).
Thomas Léon présente
Ecdysis, 2018, Vidéo,12’
Le terme grec ecdysis désigne la mue chez certains organismes.
Cette installation vidéo explore des lieux inhabitables, conçus pour la gestion et la circulation des flux humains (shopping malls, halls d’aéroports, etc…) et interroge leur devenir à l’échelle d’un temps géologique. Réalisée à l’aide d’un logiciel 3D à partir des gravures de la série des Carceri d’invenzione de Piranèse (XVII s°), cette architecture impossible constitue un espace mental plutôt que réel. A mesure que la caméra progresse dans cet espace, il est sujet à des perturbations climatiques, et s’y superposent d’autres images filmées sur pellicule, évocation de corps humains ou reptiliens.