Résidence d'artiste / exposition collective / passée

L'autre partie du ciel : 4 murs de la galerie / 4 peintres avec Claire Colin-Collin, Annie-Paule Thorel, Jean-Baptiste Ploix et Oscar Malessène

rouge-7a2bfac6d2688cf22422911f2b101685

Vernissage le mardi 14 mai de 18h à 21h en présence des artistes.

Avec la complicité et sur la proposition de Claire Colin-Collin, cette année ce sont quatre peintres qui ont réalisé in-situ - sur chacun des murs d’environ 20m2 de la galerie - une œuvre murale peinte.
Les quatre peintures murales et l’ensemble qu’elles constituent sont présentés au public durant deux semaines.

L’équation 4 murs = 4 peintres était un point de départ, posé à partir de l’évidence d’un rapport pertinent de la peinture avec le mur, dans sa verticalité et sa frontalité. Il y a eu la mise en place d’un risque : qu’est-ce que cette cohabitation va produire, que vont donner les proximités et les vis-à-vis ? Les peintures peuvent-elles s’annuler, se repousser, s’aimer ? Quels échos, quels entrechoquements ?
Entre les quatre murs se joue une confrontation entre des approches très différentes de la peinture : les choix sont divergents, complémentaires, opposés ou complices. Chacun/e des artistes est engagé dans un langage plastique propre, qui va d’un tracé souple et fragile - proche de la trace - à des compositions plus pleines et géométriques, jusqu’à une surface mise en relief pour la couleur.
Ces différentes démarches ont été mises en regard dans la curiosité de l’espace qu’elles pouvaient créer ensemble. La question de ménager des interstices, ou des chevauchements, s’est posée : quel rythme ? quel dialogue ? quelle lecture ?
Dans ces écarts et ces liens, c’est une vivacité de la peinture, dans sa multiplicité de langages, qui s’affirme.

Avec le soutien de MARIN / Beaux-Arts .

Le samedi 25 mai 2019 aura lieu une discussion entre Marie Gayet et les peintres de L'autre partie du ciel.
"De quoi le mur est il porteur?" sera le moment d'une discussion avec les quatres peintres de l'exposition L'autre partie du ciel, initié par l'artiste Clair Colin-Collin et Anne-Françoise Jumeau de Progress Gallery. Ils nous parleront de la création "face au mur" à travers les questions aussi diverses que celles du format, de l'expérience physique , du rapport à l'espace, du partage d'un lieu, de l'oeuvre personnelle qui participe d'une réalisation commune, et dans le contexte de l'exposition, de sa temporalité.

/// BIOGRAPHIE DES ARTISTES

Annie Paule Thorel

Annie Paule Thorel vit et travaille en Bourgogne. Née en 1954 à Montmain en Normandie, à l’âge de 18 ans elle réalise un décor pour un studio de télévision à l’IFP et commence à travailler dans l’audio-visuel public. De 1974 à 1997 elle travaille à Radio France, RFI, l’INA, l’IFP…De 1981 à 1997 Annie Paule Thorel est Productrice Déléguée à RFI. Elle produit également des documentaires pour France Culture, « La Matinée des Autres », « Grand Angle ». Elle reçoit le grand prix URTI de la création radiophonique. 
Annie Paule Thorel commence à peindre en 1982. De 1988 à 1999 elle réalise six expositions personnelles  à Paris. Elle est à l’initiative de l’exposition Carthage Byrsa 2001 sur le site archéologique de Carthage en Tunisie, elle est présente à la biennale de Bourges en 2004, réalise in situ en 2007  et 2008 des peintures murales à la Maison Cantoisel à Joigny, à la galerie de la médiathèque de Talant lors d’une exposition personnelle, ainsi qu’ au sein de la chapelle Saint Nicodème à  Guénin dans le cadre de l’ Art dans les Chapelles  en 2008. Elle réalise un mur pérenne pour le Ministère de la Santé en  2007 et crée un vitrail pour l'église  Saint Pierre de Gerland en  Côte d’Or. (Commande DRAC 2007).  A la Vigie à Nîmes en 2014 elle poursuit l’expérience de peintures murales et en présente un grand ensemble à l’église Saint Pierre de Tulle en 2015. En 2010, elle participe à l’exposition autour d’une Tapisserie de Serge Poliakoff à la galerie Pixi à Paris, à l’exposition De La Couleur en 2011 à la galerie l’agart, Amilly,  en 2012 et 2013 à la galerie Jean Greset, Besançon, à la Maison Cantoisel en 2013 et 2014, Joigny. Elle présente une exposition personnelle au CAC de Châtellerault en 2011/2012, à Paris à la galerie  Anywhere en 2014, à la galerie Djeziri-Bonn en 2015, à la galerie J-J Hofstetter à Fribourg en suisse et au POCTB à Orléans en 2018.
« Construire des peintures à l’œuvre d’elles-mêmes, au sein de séries formelles différentes après avoir regardé les ciels, les espaces, les champs, les gens, le mouvement des villes, après avoir écouté tant de sons, de musiques, de paroles, de silences, faire parler la peinture et rien d’autre tel est son but.
L’atelier,  pour elle, est cette chambre à soi où elle se  sent à sa place et où tout devient plus vaste, où l’intensité des émotions se joue dans une langue où les mots s’absentent, les images reculent, le silence s’installe mais dans lequel elle garde l’éblouissement éprouvé du vivant et de la peinture afin de créer un espace mystérieux  de concorde. Dans l’expérience de la peinture murale elle accumule la connaissance de ses instruments afin de tenter, comme dans n’importe quel laboratoire de recherche, l’expérience  inédite de la peinture sur le mur en relation avec une architecture, une lumière, une poétique du lieu. »

Claire Colin-Collin

Claire Colin-Collin est née en 1973 à La Tronche (38) et vit désormais à Pantin (93).
Sa vie et sa recherche se sont organisées autour de la nécessité de peindre depuis les années 1990, ce qui l’a amenée à présenter ses peintures à Marseille, Cotignac, Châteauneuf-le-Rouge, Lorgues, Vitry-sur-Seine, Paris, Saint-Chamas, Nîmes, Quistinic, Saint Etienne, Ansan (Corée du Sud), La-Seyne-sur-Mer, Six-Fours-les-Plages, Carcès, Créteil, Valenciennes, Limoges, Tarascon.
Sa peinture est soutenue par la galerie Béa-Ba à Marseille.
Son travail s’élabore dans l’écart entre l’apparition et la rature, l’accident, l’enfouissement : « Voir se faire quelque chose d’incongru, que mon regard ne connait pas encore. Le tableau est son propre motif. C’est ce qui est imprévu qui est vital : l’étonnement. Un geste qui échappe et permet l’émergence par effraction, par erreur.
Ma peinture se fait par empilement de couches se recouvrant perpétuellement, l’une disparaissant sous l’autre. Mobilisée par l’absence de sujet autre que sa propre question : la question de son existence, de sa possibilité. La peinture fait disparaître la peinture. Tantôt se voile, tantôt se creuse, se trace, elle s’arrête quand il y a peut-être quelque chose à perdre. Oblitération, transparence, résurgence, ruine, entrelacement du dessus et du dessous : qu’est-ce que je veux voir ? »
.
Sa peinture se développe habituellement à l’atelier mais se confronte d’une autre façon au mur (amorcée à La Vigie à Nîmes en 2015, puis à L’Art dans les Chapelles en 2016 et au GMOMA en Corée pour l’exposition Mur/Murs#2 avec le Domaine de Kerguehennec en 2018), dans le sens d’un acte spécifique envers la surface du mur.

Oscar Malessène

Oscar Malessène est né en 1981, il vit et travaille à Paris.
Il développe depuis plusieurs années une peinture géométrique hard edge, aux couleurs souvent vives et dissonantes, dont les compositions sur contreplaqué et papier sont quasi-exclusivement rythmées par des triangles.
Plutôt adepte de la condensation et de la concentration que lui apportent les petits et moyens formats à l’atelier, il envisage de plus en plus le mur comme un nouveau champ d’exploration et comme opportunité de changer d’échelle (galerie du Haut-Pavé en 2016, Hôtel Elysées-Mermoz en 2018 et Progress Gallery en 2019).
En 2017, sa Suite pour peintre seul - un polyptyque sur papier en 24 parties -, est récompensée par le prix Art [ ] Collector lors de la 67ème édition de Jeune Création à la galerie Thaddaeus Ropac à Pantin. Il donne lieu à une édition ainsi qu’à l’exposition Au milieu, la figure au Patio Opéra en 2018. Pour sa dernière exposition, en mars 2019, il investit le sol de la Borne (POCTB) en proposant un parterre de 48 petites peintures sur bois (13x18,5 cm) de la série Bird of The Cool, initiée en 2014 et toujours active.
Oscar Malessène était en résidence en août 2019 à Chamalot (Haute-Corrèze), et a exposé au CAC Meymac à l’automne de la même année.

Jean-Baptiste Ploix

Jean-Baptiste Ploix, né en 1969, vit et travaille en région parisienne.
Il est diplômé de l'Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris (peinture) en 1994,
Il expose Passage en 1997 présenté hors les murs par la galerie Grey Area, Melbourne, en 1993 au Salon des Réalités Nouvelles, Paris dont il a obtenu le Prix. En 1994, le Prix Talens, 1er prix de peinture lui est décerné. De 1998 à 2013, il est « Peintre en sommeil », Peintre décorateur, coloriste, peintre en batiment, menuisier… En 2017, il expose à Subito Presto #2 , Progress Gallery, Paris, ainsi qu’à Hard Times Require Furious Dancing, Espace Champ Secret, Paris.
« Je donne rarement de titre à mes peintures. Elles ne sont pas le résultat d’une idée et je n’ai pas l’envie d’en déterminer une possible interprétation, elles sont un vide que je prends pour territoire. Cela démarre toujours par la trace au sol. Geste lent, fluide, aléatoire, détaché de toute maîtrise pour rester dans une expérience continue tout au long du processus. Cette trace, je la veux exponentielle. Elle sort de son support. Je l’accumule comme autant de doutes, de contradictions qui s’érigent en structure perméable dans un choix final, poursuivant la pensée d’une peinture physiquement ouverte. Je ne peins jamais un tableau de manière autonome, avec les autres ils peuplent le sol de l’atelier, se cherchent dans des dialogues constamment mouvants. Parfois, quand la contrainte d’un rapport frontal et vertical se fait sentir, les coulures se mêlent aux tracés, je les laisse alors prendre part à la structure de la peinture et je les accepte. J’utilise principalement la gouache pour la qualité de sa lumière, sa simplicité apparente, mais aussi parce qu’elle ne peut pas ignorer les couches précédentes, elle vient les chercher, elle ne cache rien. S’il m’arrive de chercher une possible genèse à ma peinture, je peux certainement la relier à cette image : celle « du confiseur d’Alexandrie ». Je le regardais par la fenêtre d’un appartement donnant sur l’une de ces ruelles étroites, sombres, que l’on trouve au Maghreb. Tellement sombre que tout semblait en noir et blanc. Le confiseur sortait chaque matin fatiguer sa pâte à guimauve multicolore sur un gros clou en fer forgé planté dans le mur. Ses gestes étaient précis, ouverts, chorégraphiques. Ses couleurs faisaient trace dans l’espace. Je m’en remplissais. »
2017 Hard Times Require Furious Dancing

œuvres exposées

vue de l’exposition

a-recadre-2-01-8976802abbaa7655b1d329b68f6cc7f0b-recadre-1-02-ae128abea89736899f9a25d956e2acf6c1-devant-le-mur-de-claire-57c2dd9eced0791f8446ba503758df22c2-devant-le-mur-de-marie-paule-420fa422bc4d542721961d3b089c862bc3-devant-le-mur-de-jb-d14d6e8c53a873057a55b4fe7da64d82c4-devant-le-mur-de-oscar-81c0e658598e441a3d880228b4b33ed4discussion-mg-01-43f1869cfe302b3f05a88b59ba62be00discussion-mg-02-61d0eac04fe8f3c4f12494e2b2b12c7adiscussion-mg-03-4b2df4fe61a96c1ae146873a5d661db7discussion-mg-04-40cd71608b5fb01843ac6708a21e5c7a