ken sortais

Kei

«kei»,
latex, tissu de verre, acrylique, bois, air,
263 X 85 X 90 cm,
2023

La matrice originelle de «kei» provient d’un cimetière. En 2015, j’ai réalisé à cet endroit une empreinte au latex sur le tombeau d’un anonyme, d’où s’élevait la silhouette de pierre d’une femme rendue fantomatique par les affres du temps.
8 ans plus tard, plusieurs empreintes de pièces mécaniques chinées dans des casses automobiles sont venues se greffer sur le corps de kei. Le cambouis et l’essence se mélangent au lichen à la surface de sa peau pierreuse et métallique. Pour rester en vie, «kei» a besoin d’air. C’est lui qui s’immisce et s’engouffre dans tous les recoins de sa membrane, transforme ses creux en protubérances, dilate et déforme. kei est aussi le prénom d’un des deux rôles féminin dans le Tetsuo de Shinya Tsukamoto (1989). Ici, ce personnage assiste à la transformation implacable de son partenaire en machine, avant d’être elle-même absorbée dans ce processus de fusion entre l’acier et la chair.

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