artiste invité / juliette gelli ~ et aleksandr kontini

Juliette Gelli ~ et Aleksandrkontini, respectivement designeuse diplômée de L’École Nationale Supérieure de Création Industrielle (ENSCI) et ingénieur de l’ESIEE, l’école de l’innovation technologique, se sont rencontré·e·s lors de l’installation de leurs oeuvres respectives sous le soleil et les rythmiques d’un festival. Né·e·s en 1990, ces deux bricoleureuses et metteureuses en scène composent depuis 2017, seul ou en duo, des installations, scénographies ou images oscillant entre chorégraphies de moteurs, arcs-en-ciel autogénérés et feux d’artifice de pixels ou réels. Leur but est de triturer la matière électronique et de
l’allier à des matériaux plus fluides ou organiques pour la mettre au service de nouvelles narrations. Leur première oeuvre commune, Oriflamme, a été exposée à la Galerie Au roi (Paris) et iels ont été lauréate·s de la Bourse FoRTE - Ile de France 2021 avec leur installation 1Hour Fake Rain Forest Sounds, exposée au FRAC - Les Réserves à Romainville. Plus largement leurs créations scénographiques communes ont été installées sur les scènes de nombreuses salles (Olympia, Gaité lyrique, Cigale, Bercy) et festivals (Primavera, Nuits Sonores) en France ou en Europe, comme dans l’église Santa Maria della Miserichordia, lors de la biennale de Venise de 2018.

Projet Lauréat de la Bourse FoRTE - Ile de France 2021
Développé avec l’aide du CNC - Dicréam
Et avec le soutien du Centre des Arts d’Enghien-les-Bains (95)

œuvres exposées / progress by #4 / trans filiation

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1 Hour Fake Rain Forest Sounds

1 Hour Fake Rain Forest Sounds,
Installation sonore et robotique
Photographie de Erwan Fichou

1 Hour Fake Rain Forest Sounds est une installation sonore hybride réalisée par Juliette Gelli ~ et Aleksandr Kontini, toustes deux sensibilisé·e·s aux questions climatiques actuelles mais aussi intrigué·e·s par les végétaux de synthèse qui prolifèrent dans nos villes ou sur nos écrans. Décidant d’explorer non pas
exactement la Vallée de l’étrange — théorie écrite dans les années 70 par le roboticien japonais Masahiro Mori, qui observe que l’affinité pour les robots augmente en fonction de leur ressemblance avec l’humain, jusqu’à un certain point — mais une possible Forêt de l’étrange, le duo conçoit une pièce immersive :
1Hour Fake Rain Forest Sounds, constituée de machines sonores qui invite le public à découvrir un espace “naturel” artificiel. Dans la salle, des diodes clignotent en silence. Puis, des mouvements apparaissent : ondulations, rotations, vibrations, amenant avec eux des sons. Les spectateurs, d’abord interpelés par ces étranges chorégraphies mécaniques, sont progressivement transportés dans l’univers d’une forêt tropicale luxuriante. Cette nature de synthèse se crée à mesure que les machines inspirées de l’art du bruitage s’animent. Jouant sur la notion d’artificialité et de vérité, le duo compose un univers où la robotique semble être au service de l’organique ou est-ce l’inverse ?